À les voir fréquenter assidûment les musées de la ville, tout pourrait laisser croire que les policiers new-yorkais sont des passionnés d’art et que Géricault, Monet ou El Greco n’ont plus aucun secret pour eux. Ce n’est pas vraiment le cas… Si les meilleurs policiers de New-York sont devenus des habitués des galeries et des musées c’est simplement pour apprendre à observer, à distinguer et à enquêter.
Le New York Times a suivi Amy Herman, une spécialiste qui enseigne à la future élite de la police l’observation rigoureuse et minutieuse au travers de l’étude d’œuvres d’art. Elle propose aux policiers d’acquérir et plus encore d’aiguiser leur sens de l’observation, en apprenant à percevoir et étudier les détails. C’est après plusieurs années à s’occuper des programmes éducatifs de la Frick Collection (musée d’art new-yorkais) que l’historienne s’est rendu compte qu’apprendre à observer des œuvres pouvait être utile non seulement aux spécialistes de l’art mais à bien d’autres professions. Après avoir proposé des classes aux étudiants en médecine, elle permet désormais aux forces de l’ordre d’affûter la perception de leur environnement et leur capacité à récolter un maximum d’informations pour leurs enquêtes. Cela nécessite bien sûr de fréquentes visites dans des musées, où Amy Herman montre des peintures aux policiers et ensuite leur demande de détailler ce qu'ils voient. Décidément, l’art a des vertus insoupçonnables et… insoupçonnées. Sources : Texte paru sur Slate / New-York Times Les commentaires sont fermés.
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AuteurChristian Gonzalez Catégories
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