Claire Boulé est née et a grandi à Québec. Elle a poursuivi ses études secondaires et universitaires dans cette même ville et a obtenu une licence en lettres de l'Université Laval. Elle entreprend alors une carrière en enseignement de la littérature qui l’amène d’abord aux États-Unis, puis à Rivière-du-Loup et au Saguenay. Après un retour aux études en lettres (maîtrise) à l'Université de Montréal, elle s’établit en Outaouais où elle continue d’enseigner la littérature au collégial. Parallèlement à sa carrière d’enseignante, elle suit une formation en art, publie poèmes et nouvelles dans des revues, (Moebius, Brèves littéraires, Traversées, Le Sabord) et se mérite le deuxième prix Octave-Crémazie du Salon du livre de Québec en 1982 pour le recueil de poésie L’été interdit. Elle participe également à des expositions de groupe et tient deux expositions individuelles dont une à la galerie Ambre de Besançon (France), en 1991. Après avoir publié le recueil Poreuses frontières (poésie, éditions du Vermillon, Ottawa, 2003) l’auteure décide de prendre une retraite anticipée pour se consacrer entièrement à l’écriture et à l’art. Dès lors, elle publie trois autres recueils de poésie et de nouvelles tout en s’impliquant dans l'organisation de rencontres d'écrivains et l'animation de cafés littéraires en collaboration avec la bibliothèque de Gatineau. Elle participe également à des spectacles de poésie, à des lectures publiques et donne des causeries sur son travail en art. En 2007, l’exposition intitulée Taïga qu’elle tient à la galerie d’art de l’Alliance française d’Ottawa, lui donne l’occasion d’exprimer la fascination pour le Nord qui l’habite depuis les voyages qu’elle a effectués dans la région de la baie James et au Labrador. Les œuvres qu’elle expose sont des techniques mixtes qui combinent acrylique et papiers de fibres de coton qu’elle a confectionnés à l’École d’art d’Ottawa. Grâce à cette série d’œuvres, elle obtient la bourse Ted Marshall de l’École d’art d’Ottawa, en reconnaissance du mérite artistique et de l’expression de la vie par les arts. Quelques-uns de ces tableaux serviront à illustrer le recueil de poésie Calendrier des terres froides, (Montpellier, Écrits des Hautes-Terres, 2008) pour lequel elle se mérite le prix littéraire Jacques-Poirier. Ce prix lui vaut d’être invitée d’honneur au Salon du livre de l’Outaouais, la même année. Dans ce recueil, la poésie emprunte au lexique de l'art un nouveau langage. Car les images qui ont surgi au cours du processus d'écriture sont nées dans un premier temps de la peinture, elle-même inspirée par les croquis et les photographies prises au cours des deux voyages dans les régions nordiques. Avec Sortir du cadre (Ottawa, Éditions David, 2010, Prix littéraire LeDroit) l’auteure poursuit une démarche similaire. Dans ces nouvelles, l’œuvre d’art qu’elle soit photographie, tableau ou simple dessin, sert de révélateur à des protagonistes en quête de sens. |
Les palettes de couleur, les textures et les formes s’ouvrent sur le réel, définissent un nouvel espace physique et psychologique. "Sortir du cadre", c’est aussi une manière de s’affranchir des conventions et d’explorer l’ailleurs. Au cours des années suivantes, l’auteure collabore à des anthologies et à des collectifs qui mettent en résonance œuvres d’art et écrits inspirés par l’art : Homonymes, catalogue de l’exposition de groupe tenue à la galerie Montcalm de Gatineau en 2012. Voir et Percevoir, catalogue de l’exposition de groupe tenue à la galerie L’espace contemporain de Montréal en 2013. Dialogues de l’œil, regards sur la collection permanente d’œuvres d’art de la ville de Gatineau, éditions Neige-Galerie, Gatineau, 2015. En 2015, Claire Boulé prend une autre décision importante : quitter l’Outaouais pour Saint-Lazare. Le côté vert de la ville l’attire et elle compte bien y allier nature et culture. Elle désire aussi se rapprocher un peu plus de Québec, sa ville natale, et bien sûr de Montréal où elle a déjà participé à des expositions de groupe entre 2013 et 2017 (Galerie Carte Blanche, Galerie l’Espace contemporain) et tenu une exposition individuelle à cette dernière galerie en 2014. En 2016, elle faisait partie des artistes qui exposaient à la galerie Éphémère de Vaudreuil-Dorion dans le cadre de l’événement Jardin de lumières. La dernière parution de l’auteure, un roman intitulé Le bruit sourd des glaces (Ottawa, Éditions David, 2018) reprend encore une fois la thématique de l’art en l’associant aux thèmes de l’échec et de l’œuvre inaccomplie, tout comme dans son premier recueil de nouvelles, Maison ouverte (Ottawa, Éditions du Vermillon, 2006). Le bruit sourd des glaces nous plonge au cœur de l’histoire récente du Québec, de la Crise d’Octobre au Printemps érable. Le fleuve Saint-Laurent y devient le lieu du rêve et la métaphore des méandres du temps et de la mémoire. Voici un court résumé du roman. Printemps 1968 – Un attentat perpétré par de jeunes révolutionnaires cause la mort d’un innocent. Un an plus tard, un homme se jette du traversier entre Lévis et Québec, dans les eaux glacées du Saint-Laurent. Ce suicide dont la narratrice Monique est témoin et la mort de sa meilleure amie, dans des circonstances étranges pendant le festival country de Saint-Tite, vont la hanter longtemps. Plus tard, Monique fera des rencontres qui jetteront un éclairage nouveau sur ces drames et viendront changer le cours de sa vie. Affiliations de l’auteure:
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