Dans sa tendre enfance, Roger Brabant était entouré d’animaux de basse-cour comme des poules, coqs, lapins, faisans et canards. Il a toujours été impressionné par le tempérament des coqs : fiers, prestigieux, sociables et meneurs. Vers l’âge de 35 ans, il a eu l’inspiration de gosser des coqs à partir de bois de grange ancestral qu’il récupérait. Il les offrait en cadeau à des amis jusqu’à ce que plusieurs lui conseillent de les présenter et de les vendre au grand public. Avec le temps, il a perfectionné sa méthode en choisissant les matériaux qu’il récupérait : planches, madriers, poutres, clous de forge, vieux métal et tôle, poignées, gougeons de bois, tuyaux, etc. En un mot, tout ce qui provient des bâtiments qu’il récupère lui-même peut se retrouver dans mes oeuvres. Depuis un certain temps, il fréquente même les friperies de la région de Vaudreuil-Soulanges à l’affût d’éléments qui pourraient l’inspirer dans la conception de ses créations. |
Il a découvert qu’il faisait de l’art populaire lorsqu’il a été sélectionné et accepté comme exposant au premier Festival de sculptures d’art populaire de Saint-Ulric-de-Matane en 2013. Il ne connaissait pas du tout l’art populaire, témoin du quotidien des Québécois d’un temps révolu. Chacun de ses coqs s’inspire d’un mot, d’une personnalité ou d’un événement du quotidien, que ce soit d’ici ou d’ailleurs. Chaque coq est baptisé et est remis à son propriétaire avec un certificat de naissance sur lequel apparaissent entre autres trois de ses caractéristiques (jovial, travaillant, généreux, etc.). Ses protégés ne sont jamais agressifs ni négatifs, ils doivent répandre des ondes positives. Bien que les protégés du Poulailler imaginaire s’inspirent parfois des mots du quotidien, le bois dans lequel ils sont gossés leur donne un caractère unique et intemporel qui fait le lien entre le présent et le passé. |
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