La beauté se retrouve partout dans le monde physique, mais elle est souvent invisible à l’échelle humaine de l’espace et du temps. Richard Germain, originaire de Mars et habitant maintenant Pointe-des-Cascades, utilise ses caméras pour figer et intégrer le temps, et pour capturer des images de phénomènes souvent inattendus. S'étant toujours considéré plus comme un scientifique qu'un artiste, cet enseignant de physique met autant la science au service de son art, que son art au service de la science. Ses photographies sont maintenant autant appréciées par la communauté scientifique qu'artistique. C'est après avoir fait ses premières tentatives en astrophotographie et suite à ses études en physique qu'il a développé une approche photographique dans laquelle il exploite les limites de l'optique de ses appareils et où il transgresse les dogmes d'esthétisme de la photographie classique. Bien qu'il pratique encore l'astrophotographie, l'élément déclencheur qui l'a incité à se diriger vers la photo scientifique et expérimentale a été sa première participation, en 2001, au concours "L'Art de la physique", organisé par l'Association canadienne des physiciens (ACP). Son projet photographique, "Trajectoire d'un pendule", pour lequel il avait travaillé plusieurs dizaines d'heures les trois années précédentes, lui a mérité la première place en classe "ouverte". |
Cette reconnaissance par le milieu de la physique l'a grandement motivé à poursuivre sa quête d'esthétisme dans les phénomènes à caractère scientifique. Cette quête l'aura amené à construire plusieurs appareils et instruments pour la réalisation de ses projets et à remettre en question l'usage d'équipement photographique conventionnel. Depuis sa première participation au concours de l'ACP, Richard Germain a remporté plusieurs mentions, prix secondaires ainsi que quatre nouvelles premières places au concours "L'art de la Physique" de l'ACP. Dans toute l'histoire du concours, il est la seule personne à avoir remporté la première place plus d'une fois. Depuis quelques années, il applique ses techniques dans le domaine de la "photographie de performance" inspirée par le mouvement "Light Art Performance Photography", une version puriste du "Light Painting". En 2014, Richard Germain a commencé à donner des conférences destinées aux clubs de photographie du sud du Québec et aux groupes d'étudiants en physique de niveau secondaire ou CÉGEP. La beauté du monde physique, c'est avec passion qu'il tente de la dévoiler, autant par ses photographies que par ses cours de physique. |
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