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Native des Îles de la Madeleine, Élyse Turbide poursuit, depuis près de vingt-cinq ans, une quête créative influencée par l’insularité et la douceur de la vie maritime. Son travail, empreint de liberté, présente une vision vivante et sereine du domaine du Vivant. Elle obtient un Baccalauréat en arts visuels de l’UQÀM en 2002. De retour aux Îles de la Madeleine en 2009, elle réalisera une œuvre dans le cadre programme 1%, ouvrira sa propre galerie d’art, sera nommée présidente d’honneur de l’édition 2015 du Symposium de peinture figurative de l’Étang-du-Nord et multipliera les projets de création solos et collectifs. Elle habite depuis peu Les Cèdres. Ses tableaux sont des métaphores de sa condition humaine. Son amour de la nature et de ses composantes émane de ses œuvres. Par ses projets de création, elle met en scène des acteurs du genre humain et animalier au cœur de compositions picturales à la fois bucoliques et contemporaines. À travers différentes stratégies, inspirées de la publicité, de l’iconographie religieuse ainsi que des sciences naturelles (principalement la biologie et la géologie), elle tente de décortiquer certaines facettes puisées dans le vaste portrait relationnel du vivant et les mettre en valeur. Élyse Turbide explore des schémas comportementaux entre l’homme, ses semblables et son environnement, souvent en opposant individualisme et grégarisme. |
Ses valeurs spirituelles et écologiques motivent sa création. Elle pense que nous formons un tout et cela est à la base de sa démarche; c’est pourquoi elle présente régulièrement des liens de corrélation dans ses œuvres. Les enjeux qui guettent l'humanité, spécialement ceux reliés à la vie en milieu maritime, l'inspirent. À cette époque frénétique où le monde subit de nombreux bouleversements, elle désire créer des fenêtres de paix qui subliment la banalité du quotidien. L’artiste expérimente constamment au niveau de la manipulation de la matière lors de la réalisation de ses œuvres à base d’acrylique. Elle désire qu’à travers ces fenêtres, le spectateur vive une expérience sensorielle où la matérialité de l’œuvre est omniprésente. Jeux de textures, empâtements, addition versus soustraction, sont des manœuvres récurrentes dans son procédé créatif. Ici naît le contraste entre la surface tantôt plane, tantôt rugueuse, le glacé et le mat, le tout dans un chaos organisé où se rencontrent abstraction et figuration. Le résultat est amplifié par l’accumulation de peinture avec d’autres matériaux moins conventionnels tels le sable, la dentelle et divers artéfacts. Un constant désir de renouvellement l’habite. Elle a l’impression de répéter, à travers sa démarche et sa technique de travail, le cycle naturel de la vie. Elle fait partie d’un tout. Photo d'Élyse Turbide : Guylain Doyle
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