En 1910, dans la salle 22 du Salon des indépendants, le public, les critiques et la presse découvrent l'œuvre intitulée "Et le soleil s'endormit sur l'Adriatique", attribuée à un jeune peintre italien dont personne n'a jamais entendu parler : Joachim-Raphaël Boronali. Les journalistes rebaptisent le tableau "Coucher de soleil sur l'Adriatique". Le tableau est une huile sur toile de 81 centimètres de long sur 54 centimètres de large. L'œuvre est peinte sur sa moitié haute de couleurs vives orange, jaune et rouge, sur sa moitié basse d'un bleu qui évoque la mer. Le tableau est bordé d'un cadre doré qui le met en valeur. Les critiques d'art s'intéressent à ce tableau, qui fait l'objet de commentaires contrastés, avant que son supposé auteur ne déclare qu’il s’agit en fait que d’un canular. Le 8 mars 1910, Roland Dorgelès emprunte Lolo, l'âne de Frédéric Gérard, le tenancier du Lapin Agile, un cabaret de Montmartre. En présence d'un huissier de justice, maître Brionne, Dorgelès fait réaliser un tableau par Lolo l'âne, à la queue duquel on a attaché un pinceau. Chaque fois que l'on donne à l'âne une carotte celui-ci remue frénétiquement la queue, appliquant ainsi de la peinture sur la toile. Outre le constat d’huissier, Dorgelès montre une photo où l'on voit des plaisantins masqués en train de trinquer derrière un âne à la queue duquel est fixé un pinceau et qui applique des couleurs sur la fameuse toile. Dorgelès explique sa motivation pour "montrer aux niais, aux incapables et aux vaniteux qui encombrent une grande partie du Salon des indépendants que l'œuvre d'un âne, brossée à grands coups de queue, n'est pas déplacée parmi leurs œuvres."
Cette déclaration n’empêcha pas le peintre et sculpteur André Maillos d’acheter la toile de Boronali pour 20 louis (environ 4.000$ US de 2015). Dorgelès reversa cette somme à l'orphelinat des Arts. En 1953, le collectionneur d'art Paul Bédu rachète le tableau qui est depuis exposé à l'espace culturel Paul-Bédu de Milly-la-Forêt dans l'Essonne, en France. Source : Wikipédia. "Le Bateau" est un découpage réalisé en 1953 par Henri Matisse. L'image est composée de morceaux de papier découpés et peints avec de la gouache, et représente l'une de ses œuvres finales.
En 1961, cette œuvre fut présentée au Museum of Modern Art de New York dans le cadre de l’exposition "Les dernières œuvres de Henri Matisse". Rien de bien particulier jusque-là, sauf que… suite à une erreur de montage, le tableau fut accroché à l’envers. Il passa ainsi 47 jours avant que Geneviève Habert, agent de change à Wall Street, s'en rende compte lors de sa visite de l’exposition. Elle alerta alors le New York Times qui se chargea de divulguer la nouvelle. Admettons que pour un profane, l'erreur aurait pu être considérée comme "humaine"... Qui ne connaît pas Picasso! Né en 1881 à Malaga, en Espagne, l’artiste est mort en 1973 à Mougins, en France, à l’âge de 91 ans. Il a laissé derrière lui un héritage artistique colossal. Dessinateur, peintre, sculpteur et céramiste, il a produit près de 50 000 œuvres dont 1.885 tableaux, 1.228 sculptures, 2.880 céramiques, 7.089 dessins, 342 tapisseries, 150 carnets de croquis et 30.000 estampes… toutes signées de ce nom, de ces trois syllabes connues à l’échelle planétaire : Picasso. Mais connaissez-vous le nom de naissance complet de ce génie? Non? Alors prenez votre souffle… Pablo Diego José Francisco de Paula Juan Nepomuceno María de los Remedios Cipriano de la Santísima Trinidad Mártir Patricio Ruiz y Picasso. Difficile à utiliser en guise de signature…
En égypte, entre mer et désert, trois femmes ont fait surgir du sable Desert Breath, une œuvre que l’histoire avait oubliée… jusqu’à ce qu’un satellite ne la redécouvre.
La designeuse Alexandra Stratou, la sculptrice Danae Stratou et l’architecte Stella Constantinides ont œuvré de 1995 à 1997, au sein de leur collectif DAST Arteam, pour faire surgir du sable égyptien deux monumentales spirales imbriquées gravitant autour d’un lac aux contours redessinés pour former un cercle parfait. Desert Breath est située dans le désert égyptien à quelques kilomètres de la côte de la mer Rouge, à une vingtaine de kilomètres au nord-ouest d'Hurghada. L'œuvre consiste en deux spirales imbriquées, décalées d'un demi-tour l'une par-rapport à l'autre, la première formée de 89 dépressions coniques, la deuxième de 89 cônes sortant du sol. Les cônes et les dépressions sont de taille croissante quand on s'éloigne du centre de la spirale. Le centre de l'œuvre est marqué par une dernière dépression de 30 m de diamètre, autrefois un lac aujourd'hui évaporé, au centre duquel s'élève un dernier cône. Au total, Desert Breath s'étend sur 360 m de long et 300 m de large et représente une superficie de plus de 100.000 m2. Elle a nécessité le déplacement de 8 000 m³ de sable, le matériau excavé pour les dépressions servant à réaliser les cônes. L'œuvre est sujette à l'érosion et les artistes savaient très bien qu’elle était vouée à disparaître, mais contre toute attente, on ne peut que constater qu’elle a finalement su résister aux lois de la nature. Danae Stratou parle de forces spirituelles pour expliquer cet état de conservation miraculeux. De celles qui auraient préservé les pyramides de Gizeh ? Peu importe, il flotte, selon elle, dans cet endroit où « l’immensité de la mer rencontre l’immensité du désert », un halo de mystère, qui préserve les traces de l’homme de l’érosion naturelle. Ici, le temps s’amuse de ses intervalles. Sources : AD Magazine - Se Coucher moins bête. |
AuteurChristian Gonzalez Catégories
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