Le vendredi 25 mai à 13h30, la série d’activités Matinées Art de vivre se poursuit au Musée régional de Vaudreuil-Soulanges. Sébastien Daviau, responsable des collections au Musée donnera la conférence Et si les bâtiments se racontaient : Circuit historique et architectural de Vaudreuil-Dorion.

Depuis la mise en ligne de l’application Web du circuit patrimonial de la Ville de Vaudreuil-Dorion à l’automne 2017, le grand public découvre ou redécouvre les richesses patrimoniales et l’architecture de nombreux bâtiments toujours présents dans la ville. Dans le cadre de cette conférence, Sébastien Daviau, coordonnateur et co-auteur du projet, livrera certaines primeurs quant au nouveau contenu à venir dans l’application Web ainsi que sur la genèse des recherches qui a conduit à des découvertes surprenantes.

Ainsi, le public découvrira comment un édifice construit en 1857 était déjà présent sur une carte topographique réalisée sept ans plus tôt… Que l’église Saint-Michel abrite le visage du seigneur de Vaudreuil… Que l’hôtel de ville de Dorion cachait un bâtiment plus ancien ou encore que le Dorion Garden était un quartier planifié. Cette conférence permettra également de présenter la vie et les réalisations de certains personnages d’ici dont la renommée a dépassé la région de Vaudreuil-Soulanges.
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Cette conférence ludique et sans prétention, qui s’adresse au grand public et aux personnes intéressées par l’histoire et le patrimoine local, est offerte au coût de 10 $ par personne ou 8 $ pour les membres du Musée. Il est demandé de réserver ses places au 450 455-2092.

​Le Musée régional de Vaudreuil-Soulanges est situé au 431, avenue Saint-Charles à Vaudreuil-Dorion.

Avant l'installation de cet orgue, l'un des joyaux de l'église Saint-Michel, en 1871, la paroisse ne possède qu'un harmonium, acheté en 1846. Une copie du contrat d'achat avec Louis Mitchell révèle qu'il a été payé 2.000$ pour son travail. Les plans du magnifique buffet ont probablement été dessinés par Victor Bourgeau et il fut, pense-t-on, sculpté par Charles Dauphin, bien qu'on n'ait aucune preuve à son sujet. Installé d'abord dans une tribune du transept gauche, l'orgue a été transporté à son emplacement actuel, dans la tribune arrière, en 1883. En 1909, la paroisse dote l'orgue d'une soufflerie électrique. Au long des ans, l'orgue a été endommagé faute d'entretien adéquat.

Aucune modification majeure n'est apportée à l'instrument jusqu'en 1987 où la maison Létourneau effectue un relevage complet qui redonne à l'orgue son lustre d'origine et une maniabilité qu'il avait un peu perdue.

Il restaure et réinstalle la soufflerie manuelle. La console en fenêtre est aussi restaurée. Au Récit, plusieurs tuyaux, qui avaient été coupés, sont remis à leur longueur d'origine en utilisant le même alliage. Les sommiers sont remis à neuf. Enfin, on opère une revision générale de la tuyauterie pour retrouver l'harmonisation d'origine. Les travaux étaient sous la supervision générale de Fernand Létourneau. Yvan Blouin a réalisé les travaux mécaniques tandis que Jean-François Mailhot et Sylvain Létourneau ont réalisé l'harmonisation. L'organiste Antoine Bouchard ainsi que les facteurs Karl Wilhelm et Massimo Rossi ont agi en tant que conseillers.

L'éclat admirable des jeux d'anches du Grand-Orgue est impressionnant. Notons que la basse du Principal, du Récit, sert pour les 17 notes graves de tous les 8' de ce clavier.

Cet orgue est un des plus beaux et des plus intacts parmi les grands instruments à deux claviers construits au Québec au XIXe siècle et qui existent encore aujourd'hui. Bien qu'il se situe dans la tradition de Thomas Appleton et de Samuel R. Warren, sa composition nous montre que le facteur Mitchell est très au fait de l'évolution de la facture européenne par la présence d'abord de la Flûte harmonique 4' au Grand-Orgue, et au Récit de la Gambe 8', du Piccolo 2' et de la Clarabelle 8', un jeu flûté, de bois dans le dessus, très populaire en Angleterre et aux États-Unis au XIXè siècle.

Du côté gauche de la console, un tirant permet de rendre la pédale muette même si l'on appuie sur une note. Du même côté mais au pédalier, il y a trois pédales mécaniques de combinaison fixe pour le Grand-Orgue alors que du côté droit, une pédale permet d'ouvrir ou de fermer les volets de la boîte du Récit. Après sa restauration, l'orgue a finalement été inauguré par Antoine Bouchard, le 6 septembre 1987.
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Informations communiquées avec l’aimable autorisation de l’Université du Québec. Photo : Christian Gonzalez.