©Marc Riboud La Havane, 1963. Le photographe Marc Riboud déambule dans la ville avec le grand reporter Jean Daniel. Si les deux hommes sont ici depuis quinze jours, c’est pour une bonne raison. Jean Daniel doit délivrer un message à Fidel Castro, le jeune chef du gouvernement cubain. Pour passer le temps, Marc Riboud prend des images en noir et blanc de la ville. Il multiplie les photos teintées de sympathie et d’humour des Cubains dans leurs activités quotidiennes. Sans nouvelles de Castro, ils sont sur le point d’abandonner et de rentrer en France. Mais une surprise les attend… Dans leur chambre d’hôtel va se dérouler un moment historique relaté par Catherine Riboud Chaine, l’épouse de Marc Riboud, dans un article intitulé Dans la chambre au bon moment sur le site Artips...
À les voir fréquenter assidûment les musées de la ville, tout pourrait laisser croire que les policiers new-yorkais sont des passionnés d’art et que Géricault, Monet ou El Greco n’ont plus aucun secret pour eux. Ce n’est pas vraiment le cas… Si les meilleurs policiers de New-York sont devenus des habitués des galeries et des musées c’est simplement pour apprendre à observer, à distinguer et à enquêter.
Le New York Times a suivi Amy Herman, une spécialiste qui enseigne à la future élite de la police l’observation rigoureuse et minutieuse au travers de l’étude d’œuvres d’art. Elle propose aux policiers d’acquérir et plus encore d’aiguiser leur sens de l’observation, en apprenant à percevoir et étudier les détails. C’est après plusieurs années à s’occuper des programmes éducatifs de la Frick Collection (musée d’art new-yorkais) que l’historienne s’est rendu compte qu’apprendre à observer des œuvres pouvait être utile non seulement aux spécialistes de l’art mais à bien d’autres professions. Après avoir proposé des classes aux étudiants en médecine, elle permet désormais aux forces de l’ordre d’affûter la perception de leur environnement et leur capacité à récolter un maximum d’informations pour leurs enquêtes. Cela nécessite bien sûr de fréquentes visites dans des musées, où Amy Herman montre des peintures aux policiers et ensuite leur demande de détailler ce qu'ils voient. Décidément, l’art a des vertus insoupçonnables et… insoupçonnées. Sources : Texte paru sur Slate / New-York Times L'Angélus de Jean-François Millet est un célèbre tableau montrant deux paysans ayant posé leurs outils afin de prier au beau milieu d'un champ. Cette huile sur toile, de petite dimension (55 cm x 66 cm) fut réalisée entre 1857 et 1859. Jean-Fançois Millet a peint ici un souvenir de jeunesse. Enfant, il vivait avec sa grand-mère et celle-ci avait l’habitude de lui demander de cesser immédiatement le travail pour prier aussitôt qu’on entendait les cloches au loin. La scène se déroule à la fin du XIXe siècle, soit au tout début de la grande révolution industrielle. Il faut voir ce tableau comme un témoignage des pratiques du temps passé, empreint de nostalgie et d’une grande piété. Millet s'attache dans ce tableau à représenter avec réalisme et délicatesse un aspect de la vie quotidienne des campagnes de son temps.
Fasciné par l'oeuvre, Salvador Dali lui consacra un livre en 1938, Le Mythe tragique de l’Angelus de Millet. Dali y écrit que le couple figurant sur le tableau n'était pas simplement en prière suite à l'Angélus, mais qu'il se recueillait devant le petit cercueil de leur enfant décédé. En 1963, sous l’insistance du Maître, le Musée du Louvre décida de faire radiographier le tableau. La radiographie révéla en effet, à la place du panier, un caisson noir, que le peintre surréaliste interpréta comme le cercueil d'un enfant. Cette extraordinaire peinture murale se trouve à Cochrane, ville qui se trouve à un peu plus de 20 km de Calgary, au Canada. Même si le résultat final représente une scène extraordinaire, les carrés qui la composent sont très différents les uns des autres et constituent chacun, individuellement, une véritable petite œuvre. Pas moins de 206 peintures, d’environ 30 cm de côté chacune, créées par presque autant d'artistes pendant trois mois, ont été assemblées pour constituer cette grande et incroyable mosaïque murale. En cliquant sur n’importe lequel des petits carrés qui constituent cette mosaïque, vous découvrirez que chacun d’entre eux est une œuvre à part entière, comme ce visage que vous pourrez admirer en cliquant sur l'oeil du cheval ou cet indien qui se dissimule dans celui de la jeune femme. Amusez-vous… ce n’est pas une mais plus de 200 œuvres que vous allez découvrir.
À gauche "Lucy in the Field with Flowers" le tableau qui fut à la source de la création du musée. Le Museum of Bad Art (MOBA), est un musée privé dont l'objectif déclaré est de "célébrer le travail d'artistes dont les œuvres ne pourraient être montrées et appréciées ailleurs". Il a deux branches, l'une à Dedham, au Massachusetts, États-Unis et l'autre dans la ville voisine de Somerville. Sa collection permanente inclut près de 600 œuvres d'art "trop mauvaises pour être ignorées", exposées à raison de 25 à 35 à la fois.
C’est en 1994 que fut fondé le Museum of Bad Art (MOBA), après que l'antiquaire Scott Wilson eut montré à des amis une toile récupérée dans les poubelles. Ceux-ci lui ont alors suggéré d'amorcer une collection... ce qu’il fit ! En quelques mois, les réceptions qui étaient tenues aux domiciles des amis de Wilson étaient devenues si fréquentées que la collection avait besoin d'un lieu dédié. C’est ainsi que qu’on l’installa dans le sous-sol d'un théâtre de Dedham. Le cofondateur de ce musée très particulier, Jerry Reilly disait, en 1995 : "Toutes les villes du monde ont au moins un musée consacré à ce qui se fait de meilleur dans les arts ; le MOBA est le seul musée consacré à la collection et à l'exposition du pire". Mais n’entre pas dans le musée qui veut et les œuvres doivent répondre à des critères très précis. Elles doivent être originales et avoir une intention sérieuse tout en ayant des défauts importants, sans pour autant être ennuyantes. Le MOBA a été mentionné dans une douzaine de guides touristiques de Boston proposant des itinéraires hors des sentiers battus et a fait parler de lui dans des journaux et des magazines internationaux. Il a aussi inspiré plusieurs autres collections dans le monde qui cherchent à rivaliser avec ses atrocités visuelles. Aux détracteurs de cette initiative qui prétendent qu’il s’agit d’un musée "antiarts", ses fondateurs rétorquent que la collection est un hommage à la sincérité des artistes qui ont persévéré, malgré un processus qui a terriblement mal tourné. Selon la cofondatrice, Marie Jackson, "nous sommes là pour célébrer le droit de l'artiste à l'échec glorieux". Comme dans tous les musées, des œuvres sont dérobées et en 1996, le vol de la toile Eileen de R. Angelo a attiré l'attention des médias et accru la notoriété du musée. Cette toile avait été récupérée dans une poubelle par Wilson et le musée a offert une récompense de 6.50 $ à qui permettrait de récupérer Eileen. Malgré l'augmentation de la récompense à 36.73 $ par des donateurs, l'œuvre a été portée disparue pendant plusieurs années. En 2006, dix ans après le vol de Eileen, le MOBA a été contacté par le voleur présumé qui exigeait une rançon de 5.000 $ pour la toile. Cette rançon n'a pas été payée, mais la toile fut quand même retournée. Source : Wikipedia Né en 1867 à Fontenay-aux-Roses, Bonnard constitue l'un des malentendus de l'histoire de l'art. S'il possédait de fervents admirateurs, il s'attira également nombre de détracteurs. Ce qui lui interdit longtemps d'accéder au panthéon de la modernité. Recherché par les collectionneurs, encensé par ses pairs, Pierre Bonnard fut l'un des artistes les plus doués de sa génération. Son ami Matisse lui vouait un profond respect et Apollinaire louait le charme de ses œuvres en les qualifiant de simples, sensuelles et spirituelles.
Mais celui qu’on avait surnommé le "peintre du bonheur" était un perpétuel angoissé qui ne pouvait s’empêcher de retoucher ses toiles, même après les avoir achevées. Au musée de Grenoble puis au Luxembourg, il lui arriva de guetter le passage d'un gardien pour ne pas se faire surprendre, puis de sortir d'une poche une petite boîte où se trouvaient quelques tubes de peinture et, d'un bout de pinceau, d’améliorer furtivement de quelques touches un détail qui le préoccupait. Il adopta cette habitude jusqu’à son dernier souffle. En 1946, il peint Amandier en fleurs, mais l'artiste n'était pas satisfait. Trop fatigué, alité, il demande à son neveu de l'aider à changer une couleur. Et de poser, là, en bas à gauche, à la place du vert, des pointes de ce jaune qu'il aime tant. Voilà. Le tableau est fini. Bonnard s'éteint quelques jours plus tard, le 23 janvier 1947. C’est ce comportement, pour le moins perfectionniste, qui a donné naissance au verbe "bonnarder". Source : L'Express
Voilà de l’art grandeur nature! C’est le 11 septembre dernier que Stan Herd a livré au Musée d'art de Minneapolis une reproduction du célèbre tableau du Van Gogh "Les Oliviers", avec une différence de taille… La toile du maître, qui mesure 73x92 cm a été remplacée par un champ de près de 5000 m².
Si c’est la terre qui a fait office de support, l’artiste a utilisé pour sa mise en couleurs aussi bien des courges que des concombres, du chou, des melons, du blé, de l’avoine ou encore de la paille. Il a fallu 6 mois à Stan Herd pour cultiver les 5000 m² de terre et prendre soin de son champ situé tout près de l'aéroport international Saint Paul du Minneapolis. Un travail de précision et de tailles très particulières pour certains plantes afin qu’elles correspondent parfaitement aux formes inspirées par l’œuvre de Van Gogh. Destinée à célébrer les cent ans du Musée, cette œuvre éphémère était aussi consacrée à promouvoir le mouvement "l'art en dehors du musée".
Source : Huffingtonpost
La Vigne rouge à Montmajour, connue sous le nom La Vigne rouge, est une peinture à l'huile de l'artiste peintre hollandais Vincent Van Gogh, exécutée à Arles en novembre 1888. C'est le seul tableau qu'il ait vendu publiquement de son vivant.
Ce tableau représente les vendanges dans la campagne arlésienne, probablement au Trébon, au nord de la cité. La Vigne rouge a été exposée pour la première fois au Salon annuel du groupe des XX en 1890 à Bruxelles. Elle y sera vendue, et cela quelques mois à peine avant le suicide de Van Gogh, pour la somme de 400 francs (environ 1000$ canadiens d’aujourd’hui) à Anna Boch, peintre impressionniste membre des XX et mécène d'art belge. Anna Boch est la sœur d'Eugène Boch, peintre impressionniste et ami de Van Gogh qui avait d'ailleurs réalisé son portrait (Le Peintre aux Étoiles) à Arles durant l'automne 1888. Elle fut acquise par le collectionneur d'art russe Sergueï Chtchoukine en 1906, lors de la dispersion de la collection d’Anna Boch. La collection de Chtchoukine ayant été nationalisée par les bolchéviques, la toile fut déposée au Musée des beaux-arts Pouchkine à Moscou. Source : Wikipédia
L'anamorphose est une image déformée nécessitant l'utilisation d'un objet ou d'un angle de vue particulier pour être vue correctement. Ce procédé permet notamment de mettre de la perspective dans une image plane. C'est cette technique qui est utilisée dans les stades pour afficher un sponsor sur la pelouse. Souvent peinte à même la pelouse, la publicité est difficile à lire pour quelqu'un situé à même le sol mais s'affichera correctement pour le téléspectateur.
Certains artistes ont produit des œuvres par ce procédé et ainsi créé des images déformées qui se recomposent à un point de vue préétabli et privilégié. Historiquement, l'anamorphose est l'une des applications des travaux de Piero della Francesca sur la perspective. En effet, c'est la rationalisation de la vision qui a conduit à systématiser les techniques de projection, dont les anamorphoses sont l'un des résultats. Cet « art de la perspective secrète » dont parle Dürer connaît des applications multiples, aussi bien dans le domaine de l'architecture et du trompe-l'œil (notamment dans le Street Art) que dans des utilisations utilitaires et publicitaires. Son premier théoricien fut Jean-Louis Vaulezard. La dernière anamorphose murale en France (8 mètres de long) se trouve dans la chapelle des Jésuites du lycée du Sacré-Cœur à Aix-en-Provence.
Très belle illustration du phénomène de l'anamorphose
L'art et l'anamorphose sont au coeur de cette publicité de Honda pour le CR-V
Ra Paulette est un sculpteur américain né 1940 en Indiana. Depuis 1986, il creuse seul, à la pioche, des grottes au Nouveau-Mexique. De magnifiques grottes dont il sculpte les parois dans un style que l’on compare souvent à celui d’Antoni Gaudi.
L’artiste a déjà sculpté une douzaine de ces grottes. Il a fait l’objet d’un très beau documentaire, Cavedigger, réalisé par Jeffrey Karoff et qui a été nominé aux Oscars du cinéma (Oscar du meilleur court métrage documentaire). |
AuteurChristian Gonzalez Catégories
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