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Art... alcool, drogues et névroses

10/3/2018

 
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Les buveurs, de Vincent van Gogh (détail)
Pendant les Jeux olympiques de PyeongChang, j’écoutais un entraîneur expliquer que les athlètes étaient préparés plusieurs mois ou même plusieurs années à l’avance, avec une précision quasi-scientifique qui leur permettait d’être au summum de leur forme au J et à l’heure H. Être en pleine possession de ses moyens à l’instant précis où la compétition commence… condition sine qua non pour avoir une chance de voir son nom gravé à tout jamais sur les tablettes des Olympiades. Cette évidence nous démontre aussi que corps et cerveau fonctionnent parfois différemment et que dans certains domaines, notamment celui de l’art, la pleine possession de ses moyens n’est pas toujours gage de réussite…
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Je sais, vous vous demandez déjà où je veux en venir… Eh bien, c’est simple! Nul ne peut nier que quelques-uns des plus grands chefs-d’œuvre de la littérature, de la musique, de la peinture et même du cinéma ont été réalisés par des artistes qui étaient loin d’être en pleine possession de leurs moyens. Certains étaient malades, d’autres sévèrement handicapés, sans parler de ceux, beaucoup plus nombreux, qui allaient chercher leur inspiration dans les effluves de l’alcool, les volutes de la marijuana ou de substances encore plus dures. Dans tous les cas, on sait que les plus grands créatifs sont aussi parfois de sacrés névrosés.
​Le poète Gérard de Nerval s’est fait remarquer en promenant dans les jardins du Palais-Royal à Paris, un homard vivant au bout d'un ruban bleu en guise de laisse. À la fin de sa vie, Marcel Proust organisait des rituels pervers et cruels sur des animaux. Victor Hugo prétendait communiquer avec les esprits, assurant même que Shakespeare en personne lui avait délivré un poème. Il fut hanté par ses fantômes jusqu'à son dernier soupir. Ça c’est sans compter avec la liste des écrivains célèbres ayant subi une dépendance à la drogue ou à l’alcool, des poètes maudits comme Baudelaire, Verlaine, Rimbaud et jusqu’à nos jours avec Steinbeck, Stephen King, Hemingway, Carver et bien d’autres…
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Portrait de Victor Hugo par Nadar
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​Le domaine de la peinture n’est pas en reste et on ne compte plus le nombre d’artistes ayant trempé leurs pinceaux dans le vin, le gin ou la vodka. Certains cumulaient même les "handicaps". Van Gogh, qui avait un indéniable penchant pour l’absinthe, était tellement malade que trente diagnostics différents furent proposés pour identifier son mal, de la bipolarité à la schizophrénie, en passant par le saturnisme ou encore l’épilepsie. Cette dernière fut traitée par son médecin, le docteur Gachet, avec une plante appelée la digitale. Un des effets indésirables de cette plante est l'apparition d'une vision colorée en jaune. Ce serait pourquoi le peintre appréciait cette couleur et la surreprésentait dans ses tableaux. 
​Le peintre Toulouse-Lautrec est aussi un bel exemple de cumul des handicaps. Souffrant de pycnodysostose, une maladie génétique qui fragilise les os et affecte le développement, il ne mesurait qu’un mètre cinquante-deux et boitait. Exhibitionniste, alcoolique et syphilitique, le peintre du Moulin-Rouge et du french-cancan est mort à 36 ans en laissant derrière lui 737 peintures, 275 aquarelles, 369 lithographies et environ 5000 dessins.
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​Le domaine de la musique nous livre également quelques exemples de handicaps surmontés pour créer des chefs-d’œuvre, notamment avec Ludwig van Beethoven. Souffrant d’acouphènes dès l’âge de 26 ans, il composa, entre autres, la 3ème Symphonie, dite "Héroïque" alors qu’il n’entendait presque plus rien et lors de la première représentation publique de sa 9ème symphonie, en 1824, à Vienne, il était totalement sourd. Près de deux cents ans après sa mort, la surdité de Ludwig van Beethoven et son impact sur son oeuvre musicale continuent de passionner les chercheurs.
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Santana, à Woodstock en 1969
​Si notre état de santé et notre forme physique peuvent avoir un impact sensible sur notre processus créatif, il en est de même avec les émotions, surtout si elles sont profondément ressenties. Les plus belles chansons d’amour ont été écrites par des personnes inconsolables après une rupture ou la perte d’un être cher et les plus beaux hymnes à la vie par des artistes ayant tutoyé la mort. Une sorte d’état second, que certains chanteurs et musiciens n’hésitent pas parfois à recréer de manière artificielle en ayant recours à des substances aussi illicites que dangereuses, notamment dans l’univers de la musique pop et du rock. Le Festival de Woodstock, organisé en août 1969, en fut probablement la plus grande démonstration. La drogue y a allégrement circulée, tant dans le public que sur la scène mais Janis Joplin, Joe Cocker, Santana, Jimmy Hendrix, Jefferson Airplane ou encore les Who, pour ne citer qu’eux, y ont livré d'incroyables prestations et des chansons qui ont fait le tour de la planète et que l’on écoute toujours, près de 50 ans plus tard.
 
Que les choses soient claires… je ne suis pas en train de vous faire l’apologie de l’alcool ou de la drogue. C’est la raison pour laquelle j’ai aussi évoqué les névroses, les handicaps et la maladie. J’ai simplement essayé de mettre le doigt sur une réalité à maintes fois démontrée : hormis certaines disciplines très physiques, comme la danse par exemple, si la pleine possession de ses moyens n’a jamais été un critère de poids dans le domaine de l’art et de la créativité, la possibilité de savoir (ou de pouvoir) sortir de sa zone de confort, de son état "normal", ouvre souvent les portes de fantastiques explorations et de superbes découvertes de soi-même.
 
Certains artistes ont recours à des méthodes artificielles et parfois peu orthodoxes pour y parvenir. D’autres, de plus en plus nombreux, ayant compris l'intérêt de sortir un peu la tête de leur bocal et d'aller explorer d'autres avenues, y parviennent de manière tout-à-fait naturelle mais en travaillant très fort sur eux-mêmes. C’est bien entendu la voie que je vous suggère...





​Christian Gonzalez
​Agitateur culturel
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Photo de Christian Gonzalez : Daniel Bouguerra

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    Christian Gonzalez
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