Se faire dévorer par un poisson carnivore ou par un crocodile démesuré, surfer sur des vagues géantes ou se retrouver au bord d’un précipice… ou plutôt en donner l’illusion. C’est possible dans ce nouveau musée qui a ouvert ses portes à Manille, aux Philippines. Ses concepteurs ont imaginé une nouvelle approche de l’art, plus interactive, où le visiteur devient lui-même partie prenante de l’oeuvre. Une dizaine d’artistes philippins a travaillé pendant quatre mois pour mettre en place d’impressionnantes créatures en 3D, trompe l’œil et jeux de perspectives savamment élaborés. Pas moins de 200 pièces en trois dimensions sont exposées dans ce musée qui permet aux visiteurs de faire appel à leur imagination pour réinterpréter des oeuvres célèbres. Alors que dans la plupart des musées du monde les photos sont interdites, ici, elles sont vivement recommandées. Installé dans une ancienne station de bus, le musée a ouvert ses portes en décembre 2014. Quelques mois à peine après son ouverture, ses créateurs espèrent surfer sur la vague de son succès et développer encore ce concept novateur. Louise One Lajeunesse est une artiste-peintre résidant à Pointe-Calumet. Ce n’est que très tardivement qu’elle s’est découvert une véritable passion pour la peinture et elle s’y adonne désormais à temps complet. Louise n’a pas choisi ONE comme nom d’artiste. Ce nom lui semble s’être imposé d’emblée la première fois qu’elle a peint. Elle a instantanément ressenti qu’elle ne faisait qu’un avec la matière et le sujet, un avec son œuvre et finalement… avec son art.
C’est son tempérament qui a dicté sa main jusqu’à ce que son style se révèle, jusqu’à ce qu’elle trouve une technique qui lui soit propre, une technique qui traduise ce que sa voix intérieure veut exprimer. Inspirée du pointillisme et du divisionnisme, cette technique, qu’elle a nommée One by One, fait appel à des coups de pinceaux précis et sans glissement. Il semblerait que Louise soit parvenue à se retrouver dans son art car finalement ses œuvres lui ressemblent… colorées, lumineuses, pétillantes et uniques. Pour en savoir plus sur l’artiste et voir ses oeuvres, consultez son site internet ou sa page Facebook. Il est des vidéos qui sont incontournables sur le net… Woman’s life en est une. Ce travail de l’illustrateur Seok Jeong Hyeon est remarquable et d’une très grande sensibilité. Il retrace toute la vie d’une femme, depuis sa naissance jusqu’à sa mort. Grâce à la magie de sa palette graphique, l’artiste fait évoluer les traits du visage de cette femme de manière très émouvante jusqu’aux dernières secondes qui mettent en relief tout le travail accompli pour en arriver à l’ultime visage de la vieille dame.
Seok Jeong Hyeon est un illustrateur sud-coréen également connu sous le nom de Stonehouse. Les voyageurs qui transitent par l'aéroport Changi de Singapour tombent littéralement sous le charme de Kinetic Rain, l’une des créations les plus importantes au monde dans le domaine de l’art cinétique.
Cette création extraordinaire, située dans le terminal 1 de l’aéroport, est composée de 608 "gouttes" d’aluminium recouvertes de cuivre, qui semblent danser avec une légèreté déconcertante dans le hall qui fut rénové en 2012. Des mouvements fluides qui évoquent avec beaucoup de poésie l’eau et la pluie sous le regard émerveillé des nombreux voyageurs de cet aéroport qui en voit transiter plus de 35 millions par an. D'une grande complexité, cette création fait appel à de nombreuses techniques parfaitement synchronisées pour créer chez le spectateur un grand moment d’émotion et de magie. Pensée par Art+Com, Kinetic Rain a été réalisée sous la direction artistique de Jussi Ängeslevä. Un talent exceptionnel, un iPad, l'application ProCreate et plus de 200 heures de travail pour donner quelque 285.000 "coups de pinceau". Le résultat est bluffant. Il est signé Kyle Lambert. 200 heures de travail... en 3 minutes.
Si vous ne connaissez pas encore la technique du "cinémagraph", voici le travail de François Sola, un amateur français plein de créativité. François est un fin observateur de Lyon, la ville où il réside et où il prend le métro tous les jours, en se demandant comment le "réenchanter".
Il en sublime l'ennui ou la frénésie dans de courtes séquences de "cinémagraph". La technique repose sur un gif dont une partie de l'image a été figée pour mettre en avant une action dans le respect de son mouvement. "Le métro est un lieu plus qu'à propos car entouré d'éléments cycliques, mécaniques et d'allers et venues. La possibilité de jouer avec est infinie. Il suffit pour cela d'ouvrir ses yeux, de réfléchir au cadrage et de scénariser un minimum", explique le photographe amateur au magazine Le Nouvel Observateur. Pour réaliser ses œuvres en cinemagraph, il suffit à François Sola d’un simple appareil photo. Il utilise la fonction caméra pour capturer une séquence et prendre une photo de la scène pour que l'image fixe soit nette. Il superpose ensuite les deux fichiers sous Photoshop et récupère l'outil transparence pour faire apparaître le mouvement retenu. La difficulté du cinémagraph consistera surtout à s’assurer que la boucle du mouvement soit parfaite. La première et la dernière image doivent ainsi être quasiment similaires. Un léger fondu peut aider à assurer la confusion. Le traitement est plus ou moins complexe selon les prises de vue et le degré de précision avec la prise en compte ou non des reflets, des ombres... Pour voir plus gifs réalisés par François Sola avec cette technique, n’hésitez pas à parcourir son site internet. Source : Cédric Cousseau - Le Nouvel Observateur. |
AuteurChristian Gonzalez Catégories
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