Les trucs à Sabby ou Ce que vous devez savoir pour votre demande de bourse dans le cadre de l’Entente de partenariat territorial J’ai la chance (immense) d’accompagner les artistes et les organismes dans leur demande de bourse au Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) depuis 2013. Je n’ai pas la science infuse, mais des projets, j’en ai lus ! Je me considère privilégiée d’accomplir cette tâche à Culture Montérégie ayant toujours l’impression d’être dans les primeurs. Et pour que ce bonheur continu, j’ai eu l’idée, dans cette chronique, de partager quelques trucs avec vous et de répondre aux questions les plus fréquemment posées en lien avec le programme. J’espère que cet exercice vous encouragera, vous aussi, à déposer une demande dans l’appel de projets en cours. Une occasion inouïe Les programmes régionaux du CALQ sont des leviers importants pour votre carrière. Ces bourses étant plus accessibles que les programmes réguliers, elles constituent souvent la porte d’entrée au CALQ. Pour les artistes de la relève, les programmes territoriaux sont aussi un moyen d’obtenir la reconnaissance des pairs et de confirmer leur statut professionnel. L’accès au financement et l’impact positif sur la carrière ne sont pas les seuls avantages de ce programme, les ententes régionales du CALQ favorisent aussi :
Les Ententes de partenariat territorial en lien avec la collectivité jouent un rôle majeur en Montérégie. Alors, ensemble, allons-y ! La foire à astuces (F.A.A.) Avoir une démarche artistique substantielle et claire Il m’est arrivé de lire de très beaux projets recevables, mais dont l’essence de la démarche artistique était plutôt fade et sans grande originalité. Votre travail de recherche artistique est un peu comme votre image de marque : il représente votre unicité et vous différencie de vos pairs. Il importe de prendre le temps d’écrire une démarche cohérente qui clarifie votre cheminement créatif, votre vision et vos objectifs. Lien avec la collectivité vs votre démarche de création La particularité du programme territorial est que les projets doivent impliquer formellement des initiatives de partenariat en lien avec la communauté ou des intervenants du territoire. Qu’est-ce que cela signifie au juste? Partenariat D’abord que vous devez absolument avoir des partenaires. Ces institutions, entreprises ou organismes participent à votre projet en argent ou en service, à hauteur d’au moins 20 % de votre budget. Il peut s’agir d’une municipalité, d’une école, d’une entreprise privée, d’un organisme communautaire et j’en passe. L’implication en argent est un idéal plus difficile à obtenir, j’en conviens. Sachez donc que toutes les offres en service sont recevables et peuvent être chiffrées, telles que le prêt de locaux et d’équipements ou l’appui en ressources humaines. Vous devez donc, avant le 22 juin, avoir vos partenaires confirmés et vos lettres d’engagement à inclure à votre dossier. Cette lettre de vos partenaires confirme leur engagement et chiffre la valeur de leur implication. Lien avec la collectivité Le Programme de partenariat territorial a été conçu avec le souhait de favoriser les occasions de rencontres entre l’artiste et le public. Ces rencontres peuvent se dérouler à différentes étapes de votre processus de création. Elles peuvent avoir lieu en amont, par exemple, lorsque vos concitoyennes et concitoyens sont source d’inspiration pour nourrir votre réflexion. Ces échanges peuvent aussi prendre place en aval et impliquer des activités participatives. La représentation finale de l’œuvre terminée demeure, néanmoins, la forme classique de rencontre avec le public. La diffusion de votre art peut prendre de multiples formes. Il peut s’agir d’une exposition, d’un spectacle, d’une projection, d’une lecture publique et pourquoi pas, d’un Facebook Live ou tout autre moyen qui vous permet de partager votre démarche artistique avec l’auditoire. Je voudrais insister sur le fait que les échanges avec le public, en début ou au milieu d’un projet, doivent permettre d’enrichir votre propre démarche artistique. L’objectif premier du CALQ est de soutenir la création. Vous êtes la pierre angulaire de votre demande de bourse. Il importe de mettre l’accent sur l’évolution de votre carrière, par la recherche et l’expérimentation, et de justifier en quoi le lien avec la collectivité vient bonifier votre démarche. La bête noire : le budget La partie du formulaire la plus redoutée est sans aucun doute celle du budget. Cela étant dit, la grille budgétaire fournie par le CALQ rend l’épreuve moins hasardeuse. Les dépenses admissibles y étant déjà indiquées. Quelques précisions supplémentaires Frais de création (subsistance) – L’artiste demandeur peut inscrire un maximum de 1 700 $ par mois en frais de création. Ce montant vous permet de subvenir à vos besoins pendant la durée du projet. Vous pouvez demander la totalité du montant si vous planifiez travailler à temps plein sur votre projet (par exemple : 10 mois de frais de création X 1 700 $ (temps plein) par mois = 17 000 $). Dans le cas où vous avez d’autres engagements, vous pouvez ajuster les frais de création selon votre situation (10 mois de frais de création X 850 $ (temps partiel) = 8500 $). Le jury prendra en compte la faisabilité de votre projet selon votre échéancier. Le montant doit être proportionnel à la charge de travail envisagée pour la période donnée. Si vous déposez un projet en collectif, c’est l’artiste demandeur qui reçoit la bourse et qui devra ensuite remettre les cachets aux artistes participants. Pour les organismes, le formulaire du Programme de partenariat territorial ne contient pas de grille budgétaire, par contre, vous pouvez utiliser et adapter les grilles des programmes réguliers. À titre de référence : Manifestations et présentations publiques (onglet Outils et références - document EXCEL). Frais de déplacement – N’oubliez pas, dans votre budget, de calculer vos déplacements (aller-retour) en lien avec la réalisation de votre projet. Vous pouvez réclamer un maximum de 0,43 $ du km. Vous devez absolument présenter un budget équilibré. Ce qui signifie que lorsque vous soustrayez les dépenses des revenus, le total est zéro. La liberté est dans l’échéancier Vous trouvez peut-être que j’exagère… Oui, un peu. Mais quand même! L’échéancier du Programme de partenariat territorial n’est pas fixe dans le temps. Vous pouvez amorcer votre projet au moment de l’année qui vous convient et ajuster la durée selon vos besoins. Il n’y a aucun problème à ce que votre projet dépasse une année complète de réalisation. En revanche, je ne vous suggère pas de l’étendre indéfiniment. Une période qui s’échelonne entre six et dix-huit mois se justifie convenablement, à mon avis. Moins de six mois et plus de deux ans sont des laps de temps qui ouvrent à une panoplie de questions de la part du jury. Au bout du compte, la seule et véritable condition est que votre échéancier soit justifiable et logique. Expliquez bien votre plan de travail et les différentes étapes de ce dernier. Le secret est dans les détails Je crois que le meilleur conseil que je peux vous donner est d’éviter les zones grises. Ne lésinez pas sur les détails! L’ambiguïté ce n’est pas payant. Plus votre projet sera bien ficelé, davantage le jury sera en confiance et plus grandes seront vos chances d’obtenir la bourse. Lors de la rédaction de votre demande, gardez en tête les objectifs du programme et les critères d’évaluation selon lesquels le comité de sélection déterminera, au mérite, les meilleurs projets à financer :
(Source : CALQ) Vous avez d’autres questions ? Je suis là! [email protected], 450 651-0694 ou sans frais 1 877 651-0694, poste 222. Qui ne risque rien n’a rien, alors, osez! Photo de Sabrina Brochu : Daniel Bouguerra
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AuteurChristian Gonzalez Catégories
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