Ah l’été, ma saison préférée! Dans cette chronique, j’ai choisi d’aborder une thématique un peu plus de légère parce que l’été s’est fait pour s’inspirer!
Depuis que je travaille pour Culture Montérégie, j’ai la chance immense d’assister au Colloque Les Arts et la Ville. Cette année, 300 personnes, du milieu culturel et municipal, se sont réunies à Montmagny pour réfléchir au concept de citoyenneté culturelle. Je vous partage ici mes conférenciers coups de cœur; peut-être que vous aussi, vous aurez le coup de foudre? L’architecte Pierre Thibault "Et si la beauté rendait heureux?" Cette question ouvrait la conférence Rêver la culture, de Pierre Thibault, qui traitait de l’impact de l’aménagement du territoire sur la qualité de vie des citoyens. Pour M. Thibault, le bonheur citoyen passe, entre autres, par des occasions de rencontres. Ces réunions peuvent survenir lors d’événements, comme des spectacles, mais aussi dans des espaces publics aménagés, qui permettent aux citoyens une appropriation des lieux, favorisant le partage, la discussion et une invitation à créer ensemble la communauté. Pierre Thibault nous questionnait sur la pertinence de toujours choisir le plus bas soumissionnaire au lieu de guider nos décisions en fonction d’un critère: la beauté. Les beaux lieux ont un pouvoir attractif. Leur rayonnement attire les touristes et engendre des retombées économiques importantes. M. Thibault nous a aussi lancé sur une piste : les lieux qui donnent "le goût d’être" des citoyens ne pourraient-ils pas être aussi plus utiles? Il suggérait, par exemple, de combiner les fonctions afin d’animer les lieux du matin au soir. Pourquoi une école, jolie et bien aménagée, ne pourrait-elle pas ouvrir ses portes aux organismes culturels qui occuperaient les locaux en soirée et la fin de semaine? Un exemple à découvrir (site en anglais)> "l’École sans murs" : Ørestad Upper Secondary School Pour en apprendre davantage sur l’univers de Pierre Thibault, je vous invite à regarder les magnifiques capsules vidéos sur le site de La Fabrique culturelle... celle-ci en est extraite:
La fée urbaine, Patsy Van Roost Les projets de Patsy Van Roost étaient venus à mes oreilles bien avant que je ne connaisse cette artiste bien particulière. Dans sa conférence, elle nous parlait avec tellement de conviction que j’en suis venue à croire, pour un instant, que cette femme avait effectivement un pouvoir bien particulier, celui de rendre tout possible. Depuis 2013, on surnomme cette artiste "La fée du Mile End". Sa démarche artistique est tissée à sa vie de quartier. Son mantra: l’art comme outil pour faire vivre des expériences infiltrantes, participatives et rassembleuses. La passion qui la porte est, sans contredit, l’appartenance à son quartier. La matière première avec laquelle travaille Patsy Van Roost est le relationnel. Créer sans argent, mais créer quand même pour répondre à un besoin essentiel: le contact humain. Dans sa conférence, l’artiste nous a prouvé que les contraintes ne sont pas des freins, mais plutôt des stimuli pour pousser la créativité plus loin.
En 2014, le Journal Métro a réalisé un classement des quartiers où il fait bon vivre à Montréal. Sur 40, le Mile End se positionnait avantageusement en 5e place. La vie artistique très développée, la diversité culturelle et le "facteur cool" sont les principaux arguments en faveur de sa reconnaissance. Gageons que la Fée n’est pas trop loin derrière cet accomplissement! Pour voir que tout est encore possible, je vous invite à visiter le site Web de cette artiste extraordinaire.
Le Duo père-fils, Christian Denis et Maxime Naud-Denis
Ce qui m’a le plus interpellée dans la conférence de ce duo des plus sympathiques est le fait qu’ils accomplissent mer et monde en région. Alors que la ruralité fait souvent peur aux porteurs de culture, ils sont un exemple flagrant que le développement des territoires provient d’une volonté citoyenne et que les arts et la culture y sont fortement liés. Le père, Christian Denis, est conseiller municipal de Deschambault-Grondines, situé dans la MRC de Portneuf. Cette municipalité consacre annuellement en moyenne 8 % de son budget au loisir culturel. Les arts et la culture sont un incitatif majeur dans le développement économique de la région, en particulier, parce qu’ils permettent d’offrir aux citoyens une grande qualité de vie et le désir de demeurer dans leur coin de pays.
Le fils, Maxime, est directeur général de la microbrasserie, Les Grands Bois de Saint-Casimir. Au deuxième étage de la microbrasserie, une coopérative construite dans un ancien cinéma datant de 1946, se trouve une salle de spectacle de 250 places assises. Ce lieu rend accessible à la population de 1500 âmes, une offre culturelle riche, abondante et diversifiée. Qui l’eût cru?!
Coup de coeur bonus
Projet à faire découvrir à vos élus municipaux : Transforme ta ville! Un projet d’urbanisme participatif mis en place par le Centre d’écologie urbaine de Montréal qui, en offrant 500 $ à des citoyens, a permis un vaste chantier de revitalisation des quartiers. Des projets inspirants, porteurs et rassembleurs qui prennent vie pour le bonheur des citoyens.
Photo de Sabrina Brochu : Daniel Bouguerra
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AuteurChristian Gonzalez Catégories
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