Le marketing est défini comme étant l’ensemble des actions qui ont pour objet de connaître, de prévoir et, éventuellement, de stimuler les besoins des consommateurs à l'égard des biens et des services et d'adapter la production et la commercialisation aux besoins ainsi précisé.
D’allure résolument plus jeunes ces maisons mobiles rencontrent les attentes d’une clientèle toutefois peu nombreuse puisque les municipalités sont peu ouvertes à l’implantation de parc de maisons mobiles sur leur territoires. Les exigences de superficies des terrains et des maisons qui y sont construites rendent impossibles l’implantation de telles constructions. Pour cette raison la formule est réservée à une clientèle aux habitudes de vie plutôt nomades et chose surprenante, ils sont en nombre suffisant pour faire vivre cette industrie. Il s’agit d’un exemple ou les efforts de marketing se sont malheureusement butés à la réticence des cités et villes à voir renaître une formule urbaine à cause d’une certaine connotation de pauvreté. Pour la plupart, les parcs de maisons mobiles sont en retrait des villes et souvent voués à un usage estival. Un pas de plus a été franchi par une entreprise qui a eu l’ingéniosité de développer une formule originale au nord de Val-David et qui répond aux besoins d’un segment d'une population à revenus modestes : des mini-maisons réunies dans un projet d’ensemble ou les objectifs sont de minimiser les coûts de l'habitation, procurer un milieu proche de la nature tout en favorisant une empreinte écologique faible et une certaine autonomie alimentaire. Le projet est d’autant plus méritoire que l’entrepreneur a dû mettre efforts et énergies afin d’obtenir de la municipalité un zonage particulier pour permettre la construction de maisons de très petite superficie et un plan d’urbanisme particulier pour la disposition des maisons en îlots. Photo : Habitat Multi Générations Le plan du projet (photo 2) illustre la planification d’ensemble ou plusieurs stratégies ont été mises en œuvre afin de parvenir à un coût d’acquisition plus que raisonnable. Les maisons sont positionnées en petits îlots regroupés, une partie significative de chaque lot est l’objet d’une servitude (équivalent à 25% de la superficie du terrain) ou l’on crée une bande de terrain collective au centre de ces îlots. Les propriétaires peuvent y réaliser des aménagements qui coûtent moins cher collectivement: serre, permaculture, poulailler, jeux pour enfants ou toute autre installation de production alimentaire ou de loisir. Conscient de la précarité financière de la clientèle visée le promoteur offre, pour aider à amasser le capital de départ et à honorer les paiements, un système d’échange d’heures de travail contre des crédits applicables à l’achat de la maison. Les propriétaires auront la possibilité d’implanter au besoin des bâtiments secondaires sur leur lot afin de mettre en place des activités d’affaires à titre de travailleurs artisans, leur fournissant un revenu substantiel de travailleur autonome. Cette idée d’intégrer de nouvelles activités économique au projet a été retenue dans l’optique ou le développement dans son ensemble a pour préoccupation sociale de contribuer significativement à la revitalisation d’un village et de la région dont il fera partie. Photos d’Alain Roberge, issues de l’article de Carole Thibaudeau "Vivre dans 308 pieds carrés", La Presse du 20 juillet 2015. Il en résulte un projet fort sympathique dont le coût de réalisation permet d’acquisition d’une première maison pour environ 85 000$ pour une unité de 365 pieds-carrés incluant une mezzanine et qui fonctionne en partie à l’énergie solaire. Le tout dans un environnement qui correspond aux attentes et aux valeurs d’une population jeunes de plus en plus branchés aux valeurs axées sur la conservation de l’énergie, le respect de l’écologique et un retour vers un environnement plus naturel. Un bel exemple de recherche, d’innovation et d’originalité favorisant le retour ou le maintien des jeunes en régions, aux retombées positives indéniables. Comme quoi le marketing peut servir à des fins plus utiles que d’annoncer à la télévision les vertus exceptionnelles et révolutionnaires d’une voiture dont le haillon arrière s’ouvre automatiquement d’un mouvement du pied sous le pare-choc… Photo de Pierre Laurin : Daniel Bouguerra
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AuteurChristian Gonzalez Catégories
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